A la rencontre de trois belles cloches à la Frontière du Maine-et-Loire, en Mayenne.
La Commune
A l'entrée du Département de la Mayenne en Région Pays-de-la-Loire, en arrivant par la route de Châteauneuf-sur-Sarthe, se niche le charmant village de Daon (se prononce dan).
Le village au charme fou surplombe les bords de la rivière de la Mayenne, les habitants de la commune se nomment les Daonnais et les Daonnaises et sont plus de 500 à peuplés cette bourgade qui possède quelques commerces qui font vivres le village ainsi qu'un Port de Plaisance, un camping et une Guinguette.
Les richesses patrimoniales de Daon sont importantes, en effet sur le canton de la commune on trouve pas moins de Onze Châteaux, des ruelles pittoresques, le Logis du Petit Marigné inscrit au titre des "Monuments historiques" en 1997 et l'église Saint-Germain qui fut restaurée en 2012 (plus d'informations après).
L'église Saint-Germain
Pour commencer le Village de Daon est un lieu très ancien connu dès le VIIIè siècle, le territoire appartenait à un homme riche qui possédait plusieurs domaines dans la Région qui donna une partie des terres de Daon au monastère de Prüm en Rhénanie (région historique en Allemagne). Daon s'orthographia successivement "Duniacum, Daun, Daona, DaÏn, Daum" pour arriver au nom actuel de "Daon". L'église Remonte à l'époque Romane.
L'édifice domine le village et la Mayenne, elle fut construite après l'abbaye de la Roe (Mayenne) dont elle dépend, elle fut donner par le Pape Innocent II. A cette occasion elle est appelée "Ecclésia Sancti Germani de Daon"
Beaucoup plus-tard en 1794, l'édifice fut incendiée par les Chouans. Elle fut très remaniée au commencement du 19e siècle dans un style Néo-Roman. Le Clocher fut reconstruit en 1818, le pignon Ouest à été conservé dans son aspect primitif à l'exception de son Portail surmonté d'une fenêtre ogivale.
Cette charmante église se situe en plein centre du village sur la place principale, le chevet est du coté Est, le clocher du coté Nord et la façade et le porche principal du coté Ouest. Cette église est composée d'une Nef relativement longue, au niveau du transept, l'on retrouve sur deux bas-côtés au niveau du chevet trois absides qui rappellent l'aspect roman de l'église, la plus imposante au centre est éclairée par deux baies ou sont installés des vitraux, les deux petites absidioles sont le prolongement des Bas-côtés.
A l'intérieur de l'église nous voyons que la nef est séparée des deux chapelles par deux travées dont les arcs sont en plein cintre. Nous retrouvons des retables datant du 17ème et du 18ème siècles, le plus important est celui du maitre autel ou l'on remarque deux statues en terre cuite représentants Saint-Germain (Saint-Patron de la Paroisse) et Saint-Louis. Sur les absidioles latérales l'on retrouve deux autres retables de taille plus modeste dans les chapelles dédiées à Saint-Sébastien et à la Sainte-Vierge et dont l'effigie orne chacun des autels. Lors de la restauration du 19è siècle, il fut convenu que chaque paroissien devait construire son propre banc; il en résulte une diversité du mobilier qui en fait une particularité de cette église.
L'accès aux Cloches
Pour commencer notre ascension vers le beffroi, il nous faut entrer par la porte du coté Nord de l'église au pied du clocher, tout de suite après à droite une deuxième porte nous mène à la base du clocher, la montée commence par un escalier en bois installé sur les murs de la tour, pour accéder au premier étage où l'on découvre l'ancienne horloge mécanique logeant dans un placard. Ce beau mécanisme provient des ateliers de chez GOURDIN à Mayet dans la Sarthe.
Après ce petit arrêt, nous poursuivons notre ascension en continuant l'escalier en bois pour enfin arriver au premier niveau du Beffroi, nous faisons face à la Cloche N°1, les Cloches 2 et 3 sont au niveau supérieur.
Les Cloches
Avant de pouvoir vous parlez de ces cloches je vous propose de revenir un peu avant la Révolution, avant la destruction de l'ancien clocher pendant l'incendie de l'église par les Chouans en 1794. Certains documents attestent de l'existence d'anciennes Cloches, en effet d'après ces archives, il y aurait eu Trois Cloches bénites en 1771 par le Curé de Sœurdres (commune voisine situé en Maine-et-Loire), dont la plus grande se nommée Germaine-Louise et pesait 800 livres (400 kg), cette cloche avait eu pour Parrain M. Louriers et pour Marraine Mme de Bouccault de la Porte. Les deux autres Cloches pesait 547 livres (273,5 kg) et 524 livres (262 kg). Toute ces informations viennent des Archives Départementales de Mayenne, "Le Dictionnaire de l'Abbé Angot".
Maintenant j'ai le plaisir de vous présenter les trois Cloches actuelles qui rythment la vie de ce charmant village. Donc au premier niveau du Beffroi nous retrouvons la Cloche la plus importante qui est notamment la plus récente, elle à été fondue par Amédée. Bollée au Mans et nommée Gervaise-Hélène-Monique, à l'étage supérieur l'on trouve les deux autres cloches. La Seconde Cloche fut réalisée par le fondeur Bunel-Breton à Laval (53) en 1819 et se nomme Germaine-Marie-Françoise, cette cloche assure les sonneries horaire (Heures, Répétition des heures, demi-heures et 3x3 coups avant l'Angélus), la troisième Cloche fut fondue par Ernest. Bollée au Mans en 1859, elle se nomme Marie-Lucienne et assure la volée de l'Angélus à 7h35, 12h05 et 19h35. Ces trois Cloches forme un accord en Pater-Noster en Mi3, Fa#3 et Sol#3.
Dernière Particularité : Les cloches 2 et 3 se balance perpendiculairement par rapport à la volée de la cloche 1.
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